Aujourd’hui, on s’en va vers Arashiyama, c’est à l’ouest à environ 1h-1h15, tout dépendant de combien de fois on se perd en autobus, ou en métro, ou tramway…
Tout d’abord, je prends un bon café.

Au micro-ondes.

Je ne connaissais pas ça, mais c’est un modèle de micro-ondes où il n’y a pas de plateau qui tourne. Semblerait que ce sont des antennes situées sous le micro-ondes qui tournent au lieu d’avoir une antenne qui ne bouge pas et un plateau qui tourne.
Ça marche bien.
En route ce matin, j’ai trouvé cette affiche drôle.
« Ouin, c’est drôle un peu, notre magasin offre des beignes à la crème brûlée (déjà ça…) un peu louches et on donne de la bière avec. Comment faire pour que ce soit pas vu comme bizarre? Ah bien on va faire une affiche! Donut and beer!! Why not? »
Why not? Parce que c’est bizarre?

On a patiemment attendu l’autobus près de notre appartement, celui qui nous mènerait normalement à une station de métro ou tramway qui serait peut-être sur la bonne voie de nous rendre là-bas.
Malheureusement, l’autobus n’est pas passé.
J’ai relancé mon ami Google Maps pour voir le trajet le plus rapide et ça me fait marcher 10 minutes vers la station de métro pour prendre 2 métros.
Avoir su, on n’aurait pas attendu 15 minutes l’autobus.
Un métro et un tramway plus loin, on est rendu à la station Arashiyama, il est précisément 9:33 et des poussières (qu’on appellera ici des « secondes »).
Vers l’entrée de la forêt de bambous, il y a des Jinrikisha, des pousse-pousse japonais. Ça leur prend une bonne swing des fois pour passer à des endroits et des fois les touristes ne comprennent pas tant que ça prend de la place, un erre d’aller (je pensais que c’était « air » d’aller mais j’ai validé avant).

Voici les 2 seules photos que j’ai des bambous. L’éclairage était loin d’être parfait, je pense que c’est pour ça que les gens aiment ça venir ici le matin mais sans farce, y’aurait fallu se lever à 5h pour faire ça ET pas avoir de problème de transport, alors on oublie ça.


Et il y a quelque chose que je n’ai pas compris. Soit c’est pas si gros que ça, la bambouseraie, soit on a mal pris un tournant.
Aussi, y’avait pas tant de monde que ça. J’avais croisé quelqu’un sur le quai du métro quand on s’en allait peut-être sur le bon chemin pour y aller et elle m’avait dit « ohhhh tu vas là, ishhhhhh tu vas voir, y’a du monde, eille moi en tout cas là c’est sûr que… » (je l’avais arrêté tout de suite en lui disant: oui mais on va y aller pareil). Pis j’ai vu BEN plus de monde dans les marches hier.
J’ai joué au mannequin japonais.

Ça c’est pour montrer mon niveau de déshydratation (ou envoyer des bisous, vous pouvez choisir).


Mannequinat #2.

Le deuxième arrêt allait être à 2 kilomètres à pied d’ici. En autobus aussi c’est 2 km, mais j’y ai pas pensé pis il fait chaud en mautadit.
On est passé devant un arbre à chat, ou à chats! Des chats dans un arbre, une belle attention pour nous saluer.

On est aussi salué par des statues de tanuki, considérées comme un symbole de chance et de prospérité. Nous on trouve que c’est un peu creepy.

2 longs kilomètres plus tard, on est arrivé au temple bouddhiste Otagi Nenbutsuji et on a pu entrer sur le site pour 5$ par personne.

Le temple est reconnu pour les 1200 statues.


En tout cas, c’était chaud et un peu loin, mais probablement qu’en arrivant en autobus on aurait eu à faire la file comme ceux-ci et il y aurait eu plus de monde d’un coup aussi alors c’est pas trop mal. Mais là on attend l’autobus pour redescendre et il fait chaudddddd.

On avait pris une autre excursion pour explorer le Gion et en savoir plus à propos des geishas mais j’ai perdu une joueuse au combat, elle a préféré rester à l’appartement.
J’ai reposé mes pieds 30 minutes, puis j’ai pris la route vers le prochain Family Mart pour acheter n’importe quoi pour dîner (ce fut, évidemment des onigiris mais je commence à avoir atteint ma limite). J’ai pris un thé glacé (ici, un thé glacé, c’est non sucré, ça peut surprendre). J’ai pris rooibos pour que ce soit moins rapeux que le thé vert.
J’ai rejoint le groupe près du Family Mart devant la statue d’Izumo-no-Okuni, la fondatrice du théâtre de kabuki. Elle est habillée en samuraï mais c’est pour le jeu.

Le théâtre kabuki, c’est du théâtre japonais traditionnel où les acteurs (seulement des hommes!) sont fortement maquillés. On aurait dû aller voir une pièce pour compléter l’expérience japonaise, quoique… j’y serais allé principalement pour dire: on l’a vu, je ne pense pas que je me serais levé à la fin en disant: Bravo! Bravissimo!
Voici un exemple, très long, j’ai cherché plusieurs vidéos et celle-ci a l’air pas trop mal pour juste jeter un oeil.
(Attention: il se peut que ce que je rapporte ne soit pas tout à fait exact. Je l’ai déjà dit, mais je ne suis pas toujours bon pour me souvenir de certaines choses concernant « l’histoire » ou pendant les tours guidés, mais j’aime ça pareil).
Le guide nous a expliqué que c’est une forme de théâtre un peu bouffon à la base, avec des femmes (dans les années 1600), mais éventuellement, vu que ça divertissait des hommes, il y a eu des scènes obscènes et ce fut interdit.
Ils ont remplacé les acteurs par des hommes (qui étaient assez jeunes) et il y a eu des trucs obscènes aussi alors ce fut interdit.
Et depuis ce temps, les acteurs sont des hommes plus vieux et ils jouent les rôles de femmes autant que ceux des hommes.
Pour la suite du tour guidé, on s’est promené dans le quartier Gion, mais le guide nous a dit qu’il y avait 5 quartiers de Gion, pas seulement 1.

Je précise en passant, le guide nous a dit qu’il apprenait tout à propos de la culture japonaise d’un mentor qui a énormément d’expérience, plus que Wikipedia qu’il a dit, alors ça a l’air que c’est proche de la vérité.
On a eu beaucoup d’affaires, j’ai pris des notes pour raconter à Sarah au retour. Voici quelques points en rafale à propos des geishas:
- il y a des maikos, c’est des apprenties geishas (kimono couleurs vives) de 15 à 20 ans
- il y a des geikos, quand elles ont complété leur formation
- elles sont formées en danse, chant et musique et en cérémonie du thé
- ce ne sont pas des prostituées et il parait que « Memoires d’une geisha » (livre et film) c’est pas tout à fait ça
- pendant leur entrainement, elles donnent tous leurs avoirs à leur maître (ça se peut que le terme ne soit pas « maître »)
- après, ça aurait l’air qu’elles auraient encore une dette qu’elles doivent payer et ça prend du temps
- elles n’ont pas de cellulaire
- pas d’ordinateur
- peuvent pas être vues en train de porter un sac
- peuvent pas cuisiner ni utiliser d’outils parce qu’elles ne doivent pas avoir de cicatrices
- pas de vie intime (pas de partenaire SAUF SI PERSONNE LE SAIT)
- ne peuvent prendre le transport en commun (c’est trop commun)
- ne s’habillent pas elles-mêmes parce que leur kimoni peut être très lourd et coûte genre entre 10000$ et 100000$ des fois
- elles dorment sur des oreillers en bois au niveau du cou, pour garder les cheveux intacts

Le soir, elles travaillent dans des salons de thé, principalement pour divertir des gens.
Ça c’est le calendrier qu’elles peuvent consulter (parce que… pas d’ordi, pas d’Internet…) pour savoir si et quand elles travaillent. Il est dehors quelque part.

Pour les engager, il faut être bien pluggé mais aussi débourser 750$US (un taux pareil pour toutes, je pense) pour 1h30 de leur temps.
Être geisha, c’est un style de vie (qu’il a dit).
Je pense avoir fait le tour, mais je suis certain que si ça vous intéresse vous pouvez trouver beaucoup d’information sur Internet ou… venez à Kyoto! C’est seulement à Kyoto que la formation se donne.
Vers la sortie du quartier, on a croisé une geisha et il parait que c’est rare en après-midi.
Et on n’a pas le droit de filmer, prendre en photo, ou lui parler, la déranger, alors elle a continué son chemin sans nous regarder.

Vous vous attendiez pas à ça hein? Un bonhomme plomberie?
La suite de notre visite était d’aller vers d’autres temples.

Anecdote pas rapport: chaque fois que je veux écrire temple, j’écris « template » et je dois effacer, parce que j’ai écrit ça vraiment souvent dans le cadre de mon travail et la mémoire des muscles, c’est très fort.
La plus haute pagode du japon (template To-ji… vous voyez, j’ai écrit template, pis c’est pas des jokes).

Il y avait BEAUCOUP de monde.
Et encore un escalier à pic, avec … pas mal de monde.

Ici, un Starbucks dans un très vieux bâtiment traditionnel japonais, avec des tatamis et tout.

Un autre p’tit temple-ate.

J’ai perdu le compte et le fil mais ça rend toujours bien en photo pareil.

Le tour guidé s’est terminé sur une histoire de notre guide dans un onsen (un genre de spa japonais) où il a été nu (parce que dans les onsen, on est nu) avec des yakuzas (la mafia japonaise). L’histoire finit bien, surtout parce que le guide (un français) parle japonais assez bien alors ça ouvre des portes.
Au Japon, les gens très tatoués sont (semblerait) des yakuzas. D’habitude les gens tatoués ne sont pas acceptés dans la plupart des onsens, mais le guide a des tatouages alors il était allé à un onsen où c’est permis. C’était une drôle d’histoire.
Retour (toujours en solo) vers l’appart.

Le soir on est sorti manger à mon avis notre moins bon repas au Japon, mais c’est toujours mauditement compliqué de manger ici. Kyoto, c’est clairement pas le garde-manger du Japon (pas comme Osaka).
J’ai trouvé une place qui a l’air d’être de la restauration rapide japonaise et mon truc était un curry aux crevettes mais c’était pas un curry genre Sri Lankais. C’était un truc qui goûtait le cari (la poudre jaune) et qui était un peu épais.
Et je pensais que c’était une omelette japonaise (que j’adore) mais c’était plus proche d’une omelette faite par des japonais.

Je me suis réconforté les papilles avec un popsicle à la mangue.


Était-ce la pleine lune?

Demain, on s’en va voir l’exposition teamLab BioVortex.
C’est comme l’autre exposition de teamLab (Borderless) qu’on a vue à Tokyo, mais un nouveau complexe et ça vient d’ouvrir (le 7 octobre).
On n’a pas tant d’autre chose à voir à Kyoto, on a décidé de perdre le montant d’une nuit d’appart-hôtel à Kyoto et de retourner plus tôt à Tokyo à la place. On devait aller à Tokyo seulement une nuit, mais si on fait ça, on arrive là-bas il est genre 16h, on soupe et on a juste la soirée et il faut faire le check-out le lendemain, alors on a décidé d’avoir une pleine journée.
On perd 180$, mais on vient pas ici tous les 10 ans mettons (j’allais dire « on vient pas ici tous les jours » mais ça s’applique moins bien)

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