Aujourd’hui, c’est une journée comme une autre: une journée où on va se maganer les mollets dans les rues et ruelles du quartier à force de monter et où on va avoir trop chaud.
Il parait qu’il fait pas si chaud que ça d’habitude. J’ai vraiment pas bien dormi, on n’a pas de climatisation et on sait pas trop si les mouettes vont rentrer si on laisse les fenêtres ouvertes et de toute façon il fait 23 dehors alors ça n’aide pas tant.
Toutes les rues dans notre coin ressemblent à ceci. C’est serré, c’est pentu mais un gros plus par rapport à Lisbonne c’est que les pierres sont un peu plus droites et ils ont ajouté des pierres plus longues à des places comme ici:
Dès qu’on tombe sur une rue avec moins de dénivelé, on dirait que c’est plat!
C’est ça qu’il disait Einstein je pense avec la théorie de la relativité? Faites vos recherches.
Je suis allé réserver une place (sur place) pour un atelier de confection de p’tites tartelettes. Un homme (et un chien) m’ont accueilli et m’ont dit qu’à 14h30, c’était tiguidou.
Il y a de l’art un peu partout, je profite de ma tribune pour mettre les choses qui m’accrochent l’oeil (J’ai vu par la suite que je mettais un art qui représente un oeil. Toute est dans toute).
Ça c’est un auto-portrait de moi quand une moto passe dans le tunnel près d’où on est et ne peut absolument pas s’empêcher de faire le plus de bruit possible. Ah, mais sans les cheveux noirs, ou la barbe et sans la moustache.
En dessous, Google Translate me dit que ça dit: « Oubliez l’esthétique, allez avec l’éthique ».
On est allé à une place de sandwich où Sarah voulait aller, ça disait 20 minutes de marche, donc ça nous en a pris environ 40.
On s’est enfargé dans des ruines, des fortifications, des affaires comme ça. Où on est, tu tournes le coin de rue et tu tombes sur quelque chose à voir presque automatiquement (souvent c’est vieux et en pierre).
À la place de sandwichs connue de sandwichs reconnus, vu que le sandwich était à la viande, j’ai plutôt pris un sandwich au fromage de chèvre/brebis et oignons caramélisés. Le fromage était un peu trop … fort à mon goût mais Sarah a bien aimé son sandwich reconnu.
On a fait un petit arrêt à l’épicerie.
Il y avait à peu près tous les poissons et fruits de mer frais dans l’étalage à poissons, mais aussi ce rack de morue séchée. On s’est fait dire que c’est ça qu’il préfèrent comme poisson, ils l’importent de la Norvège ou de l’Islande.
L’ail sous cette forme devrait exister chez nous. C’est pratique en titi.
On est passé devant la libraire Lello, la librairie qui a inspiré J.K. Rowling pour des éléments de Harry Potter. On est passé devant, il y avait environ 100 personnes en file qui attendaient leur tour pour entrer. Ça coûte 8-10 euros, ça va par vagues de X personnes, qui ont Y minutes pour acheter un truc Z ou visiter. S’ils achètent, ils se font créditer le prix d’entrée. En tout cas, on n’a pas le goût d’attendre aussi longtemps, mais peut-être un autre jour.
En route vers le McDonald’s le plus « fancy » au monde. J’ai flouté les faces parce que la fille de gauche me regardait avec un look de « ah non je vais pas encore être sur une maudite photo avec mon McDo » alors j’ai eu pitié.
C’était bondé.
On est arrivé à 14h30 à notre atelier de pastéis de nata, pour se faire dire que l’heure de l’ordinateur est bonne, mais l’heure de leur Google Agenda non alors le gars qui a pris notre réservation s’est trompé d’heure, c’est plutôt à 15h30. Il m’a servi un verre de porto pour s’excuser. C’est aussi une place qui donne des ateliers de peinture de tuiles.
15h30, donc, on a fait l’atelier de pastéis de nata. C’est assez simple à faire au final, moi et Sarah on a pris des cours de pâtisserie et ça ressemble à d’autres choses qu’on a déjà fait.
Ils ne font pas la pâte feuilletée sur place, mais en fait personne ne fait sa pâte feuilletée, c’est trop long, trop compliqué, trop d’étapes, trop risqué de ne pas réussir si la température n’est pas idéale, etc. Ils achètent donc la pâte en feuilles (épaisse d’1 mm environ).
On s’est fait dire que ça venait de Belém, d’un monastère, en 1837. Ils utilisaient des blancs d’oeufs pour rendre des vêtements plus blancs, plus raides, des métaux plus luisants et ils étaient pognés avec des jaunes. Il y avait un enjeu de survie suite à la révolution libérale et ils ont commencé à offrir ces pâtisseries et ça a pogné pas mal.
En gros, on fait un petit sirop aromatisé, on prend des jaunes d’oeuf, on fait une genre de crème avec de l’eau, de la farine + fécule de maïs et on assemble le tout d’une façon pâtissièrement correcte.
On roule la pâte feuilletée pour en faire des rouleaux serrés pour que ça fasse plus feuilleté en cuisant et on met ça dans des moules avec une technique de pouces.
On s’est fait offrir (à 2 reprises) un petit cocktail de porto blanc + tonic, c’était pas mal bon.
On met ça au four à « aussi fort que tu peux », et ça rapetisse un peu, après avoir « puffé » pas mal.
Après, un peu de cannelle et … dégustation! Le produit fini:
C’était cool. J’vous en ferai à la maison.
Ma tante m’a dit qu’il paraîtrait (ou même, c’est confirmé) que la recette de Ricardo serait meilleure au goût que les tartelettes d’ici. Il va falloir essayer ça mais j’ai un petit doute… Si on parlait de la recette de Dr Arruda, là peut-être, mais Ricardo, j’pas sûr de pouvoir lui faire confiance, il n’est même pas médecin.
Bon. Encore le moment où on cherche un resto pis tous les maudits restos sont pleins. C’est épouvantable comment y’a des touristes ici, tout est plein partout! Sarah s’était fait dire qu’à Porto c’était moins bondé, surtout qu’on n’est pas en saison full touristique mais… c’est fou!
On est allé dans un resto et c’était plein, on a pris le plan B qui est un resto recommandé par la personne qui donnait l’atelier et on a vu quelques trucs en chemin:
Dans cette église, il y a un spectacle de lasers/lumières, on va peut-être y aller demain. Notez le gars en bas, il jouait un genre d’orgue où tu dois pédaler/pomper (je l’ai sur vidéo mais on entend surtout les mouettes). Très motivé le monsieur.
Ça c’est la gare de São Bento, elle date de 1896.
Et ici, l’hôtel de ville de Porto. C’est pas tout à fait le même genre que l’hôtel de ville de La Prairie.
J’étais à l’heure des photos, j’ai pas pu m’empêcher de prendre celle-ci avec le reflet même si l’eau n’est pas si propre.
Le resto « pour locaux » (finalement, y’avait juste des touristes): Abadia (abbaye) do Porto.
J’ai pris un plat de daurade. Jamais on n’a tant mangé de poisson.
Ce soir, je ne sais pas si le club de soccer local a gagné la coupe Stanley ou quoi mais on dirait que les motos ne peuvent s’empêcher de faire le plus de bruit possible dans le tunnel près d’où on est et les voitures de klaxonner constamment et faire des « burns » et il fait encore super chaud, ça ne s’annonce pas super pour récupérer!
Demain on va aller se promener sur le bord de l’eau, possiblement en tuk-tuk. Je vais certainement faire de la discrimination sonore et prendre celui qui n’aura pas de gros guetto-blaster dans le tapis.
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