J’ai bien dormi! (la porte ouverte) il ventait fort, ça a fait un changement d’air complet dans la chambre et on respirait…
Bon. Levé avec le soleil (6h environ) comme d’habitude.
Mon enthousiasme s’est vite éteint.
Déjà très tôt vers 7h30, les camions et les scooters ont commencé à rouler sur la route en bas autour du lac. Le bruit « monte » vers la place où on est.
J’exagère à peine en disant que c’est aussi bruyant qu’être au centre-ville de Montréal dans un condo en plein heure de pointe.
Pour ajouter au désagrément, ils arrosent les plantations d’à côté et le vent souffle vers nous. Je sens les produits chimiques et on en prend plein les poumons… Et pour arroser, ils doivent utiliser des pompes à moteur et ça ajoute encore un autre bruit.
Pour résumer:
- placez 2 chambres au milieu d’un champ (un petit champ de rien)
- faites-y brûler des choses
- faites l’arrosage avec de la machinerie qui fait beaucoup de bruit
- placez ce champ au coin d’une carrière où ils transportent du sable
C’est pas mal comme ça! Le bruit des camions, c’est parce qu’ils ramassent… du sable pour faire des constructions neuves ailleurs sur l’île! Et du sable, il y en a.
Pour mettre un petit baume, j’ai rencontré un chien ultra cute qui s’appelle « Billy ». D’après mes recherches, c’est un chien « Kintamani »… C’est pas tout à fait une race reconnue, mais c’est super typique d’ici, très local. Il est super doux…
On a pris un chauffeur quelconque (un ami du proprio de la place) pour s’en aller vers Lovina. En embarquant dans la voiture, on savait que ça allait être une route de ~3h.
Surprise: pas de ceintures de sécurité pour nous. Lui, ne la portait juste pas. Bon…
En route, en plus des scooters, des camions, ici le relief est très montagneux, les camions « forcent » pour tirer leur charge de sable, ils font beaucoup beaucoup de bruit et roulent très lentement et c’est très difficile de les dépasser! Alors le voyage de 1h30 en prend 3h.
C’est la cendre volcanique qu’ils ramassent je crois… C’est « noir » vu de haut, mais ça a l’air de ça ici:
Sur le bord de la route, pour ajouter à la pollution, vous voyez ce qu’ils font? Un petit feu… qu’ils laissent brûler lennnnnnnntement pour être sûr qu’il fasse le plus de fumée possible…. *soupir*
On n’avait pas l’air climatisée dans l’auto. En fait, il y a, mais je pense qu’il ne voulait pas l’allumer. Il l’a finalement fait en route lorsqu’on n’arrivait plus à respirer.
La route entre les deux points était pratiquement entièrement peuplée.. Plein de maisons, des commerces partout (parce que souvent des commerces avec la maison..) des endroits pour faire réparer les scooters, des marchés/supermarchés, etc.
Voyez, comme ça tout le long du trajet…
Voici la route qu’on a fait et où on est maintenant:
Google me donnait un chemin plus facile que le chemin « mal de coeur » via les montagnes qu’on a dû subir, mais bon. Il ne l’a pas pris. On s’imagine qu’il connait bien la région et que c’était quand même le meilleur chemin qu’il a pris. J’ai dû prendre une gravol parce que j’avais vraiment mal au coeur.
J’ai eu de la difficulté à retirer de l’argent (il ne m’en restait plus) afin de payer le chauffeur. Les maudits guichets prennent pas ma carte débit depuis que je suis arrivé, alors je fais des avances de fonds sur ma carte de crédit VISA (tout en payant en négatif la carte pour m’éviter des frais d’intérêts). Et certains guichets n’ont que Mastercard. Bref, j’ai fait 6 guichets avant d’en trouver un qui fonctionnait. J’ai retiré 600$ pour pouvoir être ok pour les prochains jours.
Arrivé sur place, enfin! Un breuvage de bienvenue au « Starlight Hotel Lovina ».
La chambre, avec air climatisée. Nécessaire ici, c’est tellement humide!
Voici quelques photos du coin… La plage:
Coin touristique du bord de plage:
Les dauphins, désolé photo à contre-jour. C’est pas mal ça qu’on vient voir ici, des dauphins en mer.
Encore une fois on est en pleine ville et il y a des champs de riz tout près entre 2 bouts plus commerciaux. C’est comme ça ici. Et les montagnes sont pas trop loin, ça rend le transport bien compliqué.
C’est avec des camions de ce genre qu’ils apportent le sable…
Après avoir beaucoup marché (beaucoup, avec la température et l’humidité, beaucoup c’est « 2-3km »), retour à l’hôtel pour une sieste bien méritée…
Pour finir la soirée, on s’est fait donner un lift pour aller à un café bien aimé sur Tripadvisor, finalement c’est encore mieux que je pensais. Ça s’appelle le « Global Village Kafé ».
C’est un organisme à but non lucratif et coop, ils redonnent les profits à des causes locales.
Avec si peu de moyens, j’en reviens juste pas que des organismes comme ça existent ici.
Le/les voyage, ça me fait beaucoup réfléchir à propos de beaucoup de choses. Ça passe par « on est très bien chez nous » et « on pourrait beaucoup apprendre des autres pays » et plein d’autres affaires.
Et comment ne pas être en accord avec ceci écrit sur le manchon de ma grosse bière (qu’ils vendent en passant moins chère qu’au dépanneur…)
Pour finir, un Banana-split hmmmm et la crème glacée goûtait comme à la maison! (la napolitaine, en boîte comme avant..) Et le banana split avait des mangues, hmm.
Bon, dodo. Demain matin, je me kick le cul pour essayer de faire mon 32km de course, je n’ai pas fait de longue sortie ni d’entrainement très sérieux ici à cause de ma grippe, je commence juste à moins tousser. Je vais essayer de me lever tôt pour avoir une température potable… 5h30 peut-être? Mais c’est ultra humide ici…
Ça ne sera pas facile, parce que je dois le faire « en pleine ville », sur la rue principale. Il n’y a pas de long boardwalk sur la plage comme à Sanur où je peux aller courir, je devrai donc me battre sur la route contre les scooters, les camions, me battre contre des gens qui marchent à peine pour la plupart. Je vais probablement avoir l’air vraiment très très touriste. Et le trottoir est relativement peu large et les scooters l’empruntent souvent, alors…