Il a plu pendant la nuit et je me suis assez vite rappelé qu’on avait sorti mes souliers, maman avait dit « c’est parce qu’ils sentent », je suis sorti de mon sommeil peu profond pour les rentrer.
C’était petit, très tranquille, pas d’eau chaude (sauf à la bouilloire), on a réussi à faire du bon café dans un bodum. À part que c’était étroit, ça a bien fait la job.
Le matin on a croisé des enfants qui s’en venaient faire du travail manuel (un ado et des plus petits), ils allaient transporter des barres de fer et autres trucs. Des jeunes sur une ferme, quoi.
Un p’tit chien de ferme sympathique et un peu touffu dans un beau décor plus tard, on partait vers encore plus nord-ouest dans l’île.
Le GPS nous faisait prendre la route 60, une route qui fait ça:
Avec la voiture de location et l’assurance, ça dit normalement qu’on doit prendre principalement la route 1 et rien d’autre.
Difficile d’aller dans le nord-ouest (la route 1 ne va pas dans cette direction). J’y suis allé en 2015, et en théorie y’a pas vraiment rien de périlleux. Disons que c’est bien écrit que la voiture de location (pas 4×4) ne peut PAS prendre les routes des highlands (les routes F) mais c’est un peu flou pour le reste.
En Islande, la majorité des gens suivent la vitesse indiquée (90, on roule 90) et c’est très bien ainsi. On n’est pas pressés hein.
Ça c’est quelque chose qu’on voit assez souvent, les moutons sont des fois dans la route en train de traverser mais sinon dans le champ, ou bien pas mal sur le côté. C’est pour ça que le 90 est très bien, c’est plus facile de les voir à basse vitesse.
La route était a moitié pavée puis en garnottes, c’était en alternance pendant un petit bout.
En alternance, jusqu’à ce qu’on pogne un bon bout non pavé. Ça roulait un peu dur et le GPS disait: « tournez à droite dans 173 km ».
J’ai presque fait demi-tour. Au début, on roulait à genre 40 km/h et l’auto valsait de gauche à droite, je me suis dit que ça aurait été mieux de prendre la route 61 qui fait le nord, c’est CLAIR que c’est ce que j’avais pris en 2015 (mais cette fois-ci, notre hébergement était plus à l’ouest, alors c’était le chemin).
On roule dans les fjords et souvent, la route monte en épingle pas mal haut et la température change et là, j’ai eu un peu peur parce qu’il pleuvait, c’était en bouette, ça montait à 15% et notre petite Mazda aurait pu arrêter d’avoir de la traction pas mal n’importe quand. Pas cool.
Au moins on est dans une pente, si on manque de traction, j’imagine qu’on met ça sur le reculons… mais j’aimais mieux aller vers l’avant.
Si j’avais 10 autres montées à faire et qu’il pleuvait encore, c’est clair qu’à un moment donné ça n’allait pas bien se passer. Mais ouf, c’est redevenu pavé et c’est resté comme ça, l’honneur est sauf. On a encore eu quelques sections non pavées mais c’était l’exception. Quels paysages!
Ça c’est la bouette de la côte à 15%. On a mis 120$ de gaz pour avoir un estimé d’autonomie de 730km. Ma carte, pour une rare fois, a fonctionné dans la machine. Y’a pratiquement jamais personne pour t’aider aux pompes.
La suite des cochonneries que je goûte en voyage: finalement j’ai pas pris « le party est dans ta bouche », mais plutôt « bois ça et des p’tits bonhommes vont te tenir les yeux ouverts! » (c’était caféiné je pense). Quand même bon.
On a vécu un autre segment « méga gros camions Tonka » mais on s’est rendu à destination indemnes. Les routes ici n’ont pas l’air d’être asphaltées comme chez nous et, en passant, elles sont pas mal toutes vraiment belles et elles connaissent l’hiver pour la plupart. En tout cas. Et oui, c’est de la neige sur la photo. C’est jamais super clair la météo ici.
La seule chose qu’on allait visiter c’est…
…
Une chute!
…
C’est une chute différente en bas, au milieu, en haut, mais disons que c’est Dynjandi qu’on est allé voir (celle d’en haut). C’était payant, mais on avait des toilettes (!!!) et un assez beau chemin pour monter, ça valait la peine mais ça battait pas toutes les autres chutes qu’on a vues.
Mais la vue d’en haut… wow! C’est ce petit chemin qu’on fait en auto, qui monte, descend, monte, descend…
Un p’tit skyr plus tard… Note: cette marque n’était pas très bonne, mais ça bouche un coin.
Avant d’arriver à Ísafjörður, on a pris un tunnel de 5,6 km un peu spécial: pendant au moins 3 km on roulait face à face aux autres véhicules, mais il y avait des zones « pour se tasser » et toutes les fois, c’est ceux qui venaient vers nous qui devaient se tasser. Ça reste un peu épeurant d’avoir des lumières blanches qui viennent vers toi, c’est pour ça que le 60 km/h est très bien.
On y est! Ce camion doit être très pratique ici l’hiver, ou en fait, probablement qu’il est pratique aujourd’hui dans les highlands. On était chez Bónus, il venait faire le plein de nourriture à des gratteux de p’tits prix! oink oink (c’est un mix de l’ancienne annonce de Canadian Tire et du cochon rose de Bónus).
D’un commun accord (et parce que tout est fermé) on s’est dit qu’on allait se promener demain au lieu de ce soir et faire un peu de randonnée. La SAQ (Vínbúðin) était ouverte, on est allé voir les items.
J’ai trouvé des bières locales en petites cannettes à des prix « normaux » (5$ au lieu de 14$ comme j’avais vu ailleurs), je vais ramener quelques souvenirs.
Pour le reste, c’est vraiment cher. Les spiritueux locaux c’est gin, vodka, whiskey. On a vu une bouteille de vodka locale mais assez ordinaire qui était 95$, et la même bouteille se vend 45$ à l’aéroport au duty free (ils ont des produits locaux) alors j’ai convaincu maman de faire ses achats en quittant le pays. Ici, c’est taxé comme chez nous, mais encore plus.
On a cherché d’autres alcools typiques d’ici et imaginez-vous-donc qu’il y en a beaucoup qui sont salés et à la réglisse noire. Hmm hmm.
Ce soir, on dort à Súðavík, c’est tout près de Isafjordur mais c’est plus abordable (vous m’avez déjà entendu dire ça). L’endroit est quand même pas donné, 240$ la nuit avec salle de bain partagée (mais avec le cabanon d’hier à 120$, la moyenne est bonne). C’est très bien, il y a seulement 2 autres personnes. La personne qui tient la place doit habiter en haut, c’est une française qui s’appelle Stéphanie et les chambres ont des noms français.
Reste que c’est pas grand, mais on est habitué!
J’ai profité de ma longue soirée pour feuilleter l’annuaire téléphonique de 2015 qui a l’air d’un catalogue de chez Gap.
Contrairement à chez nous, il est organisé par prénom et la profession est aussi écrite pour être certain de trouver qui tu cherches vraiment. Reste que sur la page prise au hasard, il y a deux Margrét Guðmundsdóttir (la daughter de Guðmundur) qui sont policières, fait que…
Au lieu de lire des noms, j’ai plutôt lu les sections qui m’intéressaient à propos des puffins. C’était pas mal intéressant.
Saviez-vous que les puffins vivent en moyenne 25 ans et qu’il a l’air de ça en sortant du terrier (à droite) avant de devenir comme à gauche?
Fascinant!
Demain on va aller faire un peu de marche et visiter Ísafjörður (c’est pas très gros) pour ensuite prendre la route vers le far ouest (5-6h de route), endroit où je ne suis jamais allé!
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