Jour 4 – Des glaciers et route vers les fjords de l’est

L’hébergement où on était était… confortable, si on parle du lit. Sinon, il y avait un problème avec le niveau du plancher de la douche alors dès qu’on rentrait dans la salle de bain, on se mouillait les pieds.

Il y avait un paquet de petites affaires qui clochaient sur le reste mais c’était juste trop petit pour le nombre de personnes.

Il y une fille qui s’est levée et était trop à l’aise. Elle partait avec le beurre de pinotte d’une autre fille, allait pogner des assiettes 3 fois pendant que quelqu’un utilisait le lavabo (devant l’armoire à assiettes), criait après son mari à travers la fenêtre pour lui dire qu’ils partaient, ça « clashait » un peu avec les autres.

On part un peu sur le tard pour la longue journée qu’on a.

J’avais prévu 2 arrêts dont un canyon mais finalement c’était pas possible avec notre voiture, on n’allait pas passer un bon moment et l’auto n’a pas d’assurance pour ça (ça prend un 4×4).

Donc assez tôt dans la journée, on arrive au pied d’un glacier.

Ça c’est le Skeiðará Bridge Monument. C’est les seuls restants d’un pont anéanti par des glaciers et des inondations suite à l’éruption du volcan Vatnajökull en 1996.

On est dans une région où il y a des tonnes de petites fleurs mauves, c’est très beau. Ici, des oiseaux nichent dans la partie tondue et n’aiment pas se faire déranger.

Le Fjallsárlón, est un lac proglaciaire (lac alimenté par un glacier) situé au sud du glacier Vatnajökull. Il est alimenté par le Fjallsjökull, qui fait partie du plus large Vatnajökull. (wikipedia)

C’est… vaste, et c’est tellement beau. Difficile d’y rendre justice en photos.

Ma mère avait une urgence toilettes et a décidé d’aller au restaurant.

Je pense qu’elle trouvait que la journée avait besoin d’un peu de piquant et que j’aurais pas assez de choses à dire dans mon blogue.

J’ai attendu un petit bout qu’elle revienne, puis j’ai entendu un « boum » dans la porte vitrée (qui était fermée) et j’ai tout de suite pensé que c’était probablement elle.

L’histoire, c’est que là, il y a une porte automatique qui glisse quand elle détecte quelqu’un devant.

Ma mère, tannée d’attendre que la toilette se libère, décide de sortir, mais elle décide de sortir tellement rapidement, qu’elle ne voit pas la porte et le détecteur de mouvement n’a pas été assez rapide pour détecter le mouvement très rapide venant dans sa direction.

Elle est tombée par terre. Je rentre, les 2 serveuses l’avaient déjà assise et l’aidait avec sa lèvre coupée.

Sa montre beepait (détection de chute) et allait appeler la police.

J’ai un peu ri en rentrant. Entre autre parce que je savais qu’elle allait bien (ça lui en prend plus que ça), mais les serveuses, elles, ne savaient pas trop puisque elles ne connaissent pas ma mère.

On avait beau leur dire qu’elle était correcte, elles ont apporté une bouteille d’eau froide pour mettre contre sa lèvre.

Je leur ai dit « c’est OK, on a des band-aids dans l’auto »

« Ok mais laissez-moi…. attendez, je vais vous apporter un super bon morceau de gâteau au chocolat »

Moi: « non non, attendez! Elle est allergique au gluten, c’est ok! »

Elle: « … il est sans gluten! »

Trop gentille.

Ma mère me demande de leur demander si ça arrive souvent que quelqu’un frappe la porte comme ça.

Au même moment, la serveuse me dit:

« Je vais m’en souvenir toute ma vie, j’ai jamais vu ça, c’est la première fois ».

Pendant qu’elle allait finalement aux toilettes, deux autres touristes me regardent:

« Est-ce qu’elle est ok? On a des band-aids »

Les gens là-bas étaient vraiment gentils.

Ma mère a surtout eu mal à l’égo suite à l’événement.

En route vers le lac Jökulsárlón, il est alimenté par le même gros glacier Vatnajökull. On est à une des entrées où on peut le voir, une pas très touristique.

C’est très impressionnant. On était venu ici en 2015 et c’était un de mes meilleurs moments.

Je ne me tanne pas.

On est allé à l’autre stationnement (payant), plus touristique où il y a plus de morceaux.

On est resté là longtemps, c’est rare que je ne me tanne pas de regarder quelque chose mais je pense que j’aurais pu rester là toute la journée.

On est descendu sur la petite plage (il y avait beaucoup de monde) et on pouvait tout de suite sentir que c’était quelques degrés plus froid juste parce qu’on était plus près des morceaux.

Le panneau dit en gros:

  • marche pas sur les icebergs
  • nage pas, c’est glacial
  • marche pas sur la glace (l’hiver)
  • tu vas mourir après quelques minutes si tu vas dans l’eau
  • les courant sont dangereux
  • les icebergs tournent à cause des vagues

On va pas tester ça.

On continue notre route vers les fjords de l’est. Le ciel s’éclaircit!

La route 1 est superbe, très bien entretenue. On voit des grosses montagnes partout, c’est vraiment impressionnant.

De plus petites chutes sont visibles à quelques endroits, et beaucoup de moutons et de chèvres, il faut faire attention en conduisant.

La « fin de journée » (20h) nous a donné de très belles couleurs. On croise maintenant très peu de voitures, genre… 100 fois moins que ce matin, on est presque seuls.

Notre hébergement est dans un petit endroit qui s’appelle Breiðdalsvík, voici un peu le trajet qu’on a fait:

En arrivant, on croise des moutons et des enfants (ce sont les enfants de la place où on dort finalement).

L’auberge est vraiment bien, je pense qu’elle est sur le terrain d’un agriculteur.

On croise à l’arrivée le cousin du propriétaire, il nous dit: « ah c’est plate, ça fermait à 21h, mais la maison voisine, c’est un super bon resto, des gens viennent de loin pour venir y manger ». J’ai regardé le bâtiment, je me souviens, c’est la place où moi et Sarah on s’était arrêté pour manger un très bon potage de choux-fleurs avec du pain un peu au hasard! C’est quand même drôle de tomber sur la même place.

Il y a 4 chambres, 2 salles de bain (!!!) et une super salle commune d’où j’écris cette publication.

Je suis allé courir un peu, ça fait vraiment longtemps. J’ai pu enfin croiser des amies qui… me regardaient passer.

Il y a une plage pas trop loin, ça m’a fait un objectif.

J’ai pu utiliser toute ma créativité pour écrire le mot POUTINE dans le sable.

J’ai regardé mon oeuvre et je me suis dit que le mot poutine n’allait probablement pas être vu comme je le voyais, de mes yeux à moi, étant donné la maudite guerre.

J’ai saccagé mon oeuvre pour en faire une deuxième. Notez que j’ai écrit la province, et non la ville.

Je suis retourné à l’auberge, sous le regard inquisiteur d’autres spécimens.

Demain, on fait un bon bout de chemin (300km) pour aller vers Akureyri, dans le nord. J’ai pas pu trouver d’hébergement qui avait de l’allure juste avant pour visiter le lac Myvatn, alors il va falloir visiter demain, ou sinon y revenir après-demain.


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