Ce matin, on est allé acheter des passes d’autobus/métro en prévision d’en prendre 2-3 pendant la journée. Le concept est similaire à beaucoup de villes, sauf qu’ici c’est par zones et j’ai aucune idée c’est quoi les zones, ni comment ça fonctionne. J’ai pris une carte « Andante 24 Z2 » (je ne pouvais pas prendre Z1, ça n’existait pas). En tout cas. 5-6 euros par carte plus tard, on prenait l’autobus.
La raison pourquoi j’achète une carte, c’est parce que ça m’énerve de payer dans l’autobus. Des fois c’est plus cher, des fois ils ne redonnent pas le change et dans tous les cas, c’est plus long. D’ailleurs, il y avait beaucoup de touristes dans cet autobus alors ça a pris (sans farce) environ 3-4 minutes pour embarquer les 25 personnes en file.
On a pris l’autobus pour faire ce trajet en jaune vers les plages de l’ouest.
Matosinhos, c’est considéré dans une zone 3 (…), je l’ai su après. Il y a un marché, mais j’ai regardé et c’est le genre de marché où il y aurait aussi des poules à vendre entassées dans des cages alors ça faisait BIEN MON AFFAIRE qu’il soit fermé.
Il fait 26 dehors et c’est très chaud. C’est 26 ressenti 26 mais je vous confirme que le facteur soleil, lui, dit qu’il fait vraiment trop chaud. J’ai aussi chaud que quand il fait 35 chez nous, fait que…
On a essayé de revenir par le même autobus mais la machine qui valide les cartes ne voulait pas, ni le chauffeur de l’autobus et j’ai l’impression qu’il prenait plaisir à me dire que ma carte était pas bonne et de sortir.
On a commencé à marcher pour changer de zone. On cherchait l’ombre et il n’y en avait pas beaucoup.
On a longé la plage pendant quelques kilomètres, en réalisant trop tard qu’en fait si on pouvait se rapprocher encore plus de l’eau, le vent de la mer était « ressenti » 18-20 degrés, mais marcher dans le sable c’était pas l’objectif du midi.
C’est pour ça que presque personne se baigne, c’est probablement pas mal froid.
Cette sculpture est inspirée d’une peinture et représente la plus grande tragédie nautique jamais enregistrée au Portugal le 1-2 décembre 1947. Une tempête où plusieurs bateaux ont coulé, 152 morts, 72 veuves et 152 orphelins (je réécris ce qui est écrit sur l’écriteau).
C’est dimanche, il y a quand même pas mal de monde.
Une oeuvre d’art « l’anémone » qui représenterait l’industrie de la pêche du Portugal.
Certaines personnes ont des installations 100% approuvées Philippe (je ne trippe pas trop sur le soleil, ou plutôt sur l’effet sur soleil sur ma peau et mes yeux).
Difficile de comprendre pourquoi des gens iraient faire de l’exercice au soleil quand on a de la misère à juste exister mais ça s’est vu. Bravo pour la persévérance.
On est retourné en autobus vers l’hébergement, on feelait pas super, c’est peut-être le soleil. Une sieste plus tard, je suis parti faire de l’explora-jogging comme d’habitude et j’ai pris quelques côtes pour visiter 2 ponts. Voici quelques photos en chemin.
Ça c’était sur le haut d’un mirador près du pont Dom-Luis (ou le Ponte Luís I), c’est un monastère.
Belle vue, il y a aussi des bâtiments qui sont pas tant en ordre comme celui-ci, je me demande si c’est un coup de vent, ou un incendie.
Ça c’est une grosse côte que je vais redescendre tantôt et c’est à pic en tabarnouche.
J’ai pris mon top « art de rue » comme d’habitude. L’humain a l’air plus heureux que le poisson.
Les collants disent « nous sommes faits d’étoiles ».
Ici, c’est une de mes bonnes shots, j’ai pris ça rapidement pour pas que le gars me voit en plus.
J’ai trouvé sur un site (passé dans la moulinette de Google Translate) ce que représente la statue:
« Les pieds qui avancent, le poids qui écrase, la douleur qui se cache. Lorsque même les animaux ne pouvaient pas transporter la carqueja (une plante?) sur le trottoir, ce sont les femmes de Fontainhas, à Porto, qui prenaient les sauces et les transportaient de la rivière jusqu’aux fours des boulangeries de la ville. Le dimanche 1er mars, la ville leur a rendu hommage avec une statue. »
J’ai un petit doute sur la partie qui parle de « les sauces », mais en tout cas.
Je trouvais ça ironique qu’un gars fasse du téléphone assis confortablement au pied d’une statue qui représente le dur labeur d’une femme.
(J’ai trouvé ceci pour représenter). Pis si c’est dans la côte que je m’apprête à descendre en plus, moi je leur lève ma casquette.
En descendant la côte, j’ai fait ma rencontre féline #2. J’ai aussi croisé du monde qui allait pas trouver ça le fun de pousser leur vélo dans une côte à je sais pas combien de % d’inclinaison.
Donc, il y avait beaucoup de touristes sur ce pont (où on peut aussi aller en dessous), et 0 sur l’autre où je suis allé.
Retour à la chambre, post-jogging, ce cidre à la pomme-mangue (très bon en passant) est apprécié.
On a réservé une soirée de Fado, tel que décrit hier des chansons mélancoliques. C’était très agréable! Petit groupe, dans une petite salle de la gare qu’on a visitée hier. Porto blanc et rouge inclus (autre photo de la gare toujours aussi bien décorée).
Fado veut dire « destin ». « Le chanteur de fado ou fadiste (fadista) exploite en général des thèmes récurrents : la saudade, l’amour inaccompli, la jalousie, la nostalgie des morts et du passé, la difficulté à vivre, le chagrin, l’exil ».
Le gars a gauche joue une guitare portugaise à 12 cordes, à droite une genre de guitare classique mais avec des cordes en métal (d’habitude les guitares classiques ont 3 cordes de nylon).
J’avais réservé le fado via « GetYourGuide » et sur place j’ai vu que le prix était de 38 euros (pour 2 personnes). Nous on a payé 44$CAD, normalement ça aurait été 56$CAD! J’ai parlé à la chanteuse et elle m’a dit que des fois les sites font des spéciaux parce qu’il y a de la compétition et que des fois c’est pas plein. Imaginez combien ils font en plus de la commission du site et tout… J’ai laissé un pourboire pour compenser. En plus on a eu du porto et une prestation presque privée (on était environ 12).
Pour arrêter de souffrir chaque soir au moment de trouver un resto et se cogner le nez aux portes, j’ai réservé à une place de pizza en après-midi pour ce soir (21h).
Très bonne pizza végé, mais il n’y avait pas de sauce tomate et ça aurait été meilleur avec (et peut-être de l’huile piquante pour piquanter le tout).
On a fait la rencontre féline #3, un chat est venu voir près du resto, un gars lui a donné du poulet mais n’en a pas voulu. Sarah s’est essayé plus loin avec un restant de bacon mais ça ne lui plaisait pas plus… On a vu après que des locaux laissaient des bols pour lui, il n’avait probablement plus faim!
En rentrant, je me suis demandé comment les gens faisaient pour manger en pente dans les restos, pour l’avoir fait hier, c’est très inconfortable!
Bon. Il est minuit. Les motos font leurs shows habituels, comme s’il tenaient absolument à ce que tout le monde écoute qu’ils ont un engin qui fait vraiment beaucoup de bruit. Certains diraient qu’ils ont manqué d’attention à la naissance (faites vos recherches). Si jamais je vous dit que je vais m’installer en Europe un jour, rappelez-moi « hey, t’as oublié les motos » pour me raisonner.
Demain on s’en va faire une excursion de groupe dans la vallée du Douro avec une croisière, des vignobles, tout le kit.
L’idée originale c’était de prendre la voiture qu’on a louée. Dans ma tête, c’est un peu à ça qu’elle servait: aller se perdre en campagne mais Sarah a peur qu’on cherche, ou qu’on réserve pas les bonnes affaires et que finalement on trouve à la fin qu’on aurait eu mieux fait de prendre une excursion. Ça me va, mais avoir su, je pense que ça aurait été mieux de ne pas louer de voiture sauf pour aller dans le sud, on aurait sauvé pas mal d’argent. Mais bon. C’est fait, c’est fait. M’a pouvoir dormir dans l’autobus.
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