Ce matin, on va voir des dauphins dans la mer.
Komang, le père de Tari (la fille du restaurant Village Global Kafé) vient nous chercher à 5h30.
Il était là, sur le bord de la plage. On le suit, il nous embarque.
SUR SON SCOOTER.
Une chance qu’on n’allait pas trop loin, mais quand même. Trois adultes sur le scooter, ça commence à faire pas mal.
Bon, au prix qu’on paie l’excursion (tout le monde paie le même prix sauf si on book avec l’hôtel… 60,000 rupiahs => 5.50$) on peut pas trop se plaindre.
J’avais hésité à apporter mon appareil photo. Je me suis dit: tout d’un coup qu’il y a de l’eau qui rentre sur le bateau…
Ahhh j’ai apporté l’appareil photo pour prendre de belles photos, alors… Allons-y.
Quand j’ai vu l’embarcation, j’ai eu un peu peur.
Premièrement, j’ai mis mon iPhone dans mon sac, puisqu’il fallait aller mi-genoux dans l’eau pour embarquer sur l’affaire… la gogosse qui flotte.
Puis, le gars apporte le moteur (oui, un moteur transportable, pourquoi pas). Bon. Toutes les embarcations ou presque étaient similaires, et on était quoi… 30-50 bateaux sur l’eau? Imaginez en haute saison. J’ai dit qu’il n’y avait pas vraiment de touristes?
Tous les touristes ce matin-là étaient sur l’eau, en même temps.
Je vous rappelle l’embarcation:
On rentrait 4 (le maximum).
J’ai vu une fille dans un autre « canot modifié » porter un gilet de sauvetage.
Bon, si je mouille mon appareil photo, je serai vraiment pas content. Mais si on tombe à l’eau, vaut mieux avoir un gilet de sauvetage.
Je demande au gars de l’activité: life jackets?
Il comprend lorsque j’ai pointé la fille, il dit:
No problem, don’t worry, that’s my job! We have them here.
Oui mais c’est au bout du bateau, sous une porte, à 3 personnes devant moi. On pourrait les porter, tsé.
Bon. Advienne que tempura.
J’ai fait ma face de OUAIS ON EST VRAIMENT EN SÉCURITÉ ICI.
2 français sympathiques devant nous. Mais après leur avoir dit qu’on n’avait pas pu/voulu aller sur les îles Gili (on était malade, c’était trop compliqué, le bateau ne semblait pas sécuritaire, etc) ils nous ont quand même dit des choses du genre:
ahhh mais c’était le plus beau de notre voyage
ahhh mais vous devriez y aller si vous avez encore le temps
etc. bon. T’aurais dû, t’aurais dû, Paris ne s’est pas construit en criant: lapin je ne boirai pas de ton eau, à coups de t’aurais dû hein.
Prenant donc place, on tourne de bord après quelques minutes de « bruit strident du moteur dans mon oreille » pour observer le super lever du soleil.
C’était vraiment très très beau.
En fait, pour les amateurs, ils auraient pu charger JUSTE pour ça le prix de l’excursion. Mais avec un gilet de sauvetage, s’il vous plait.
Probablement moins sombre que la photo, mais pour vraiment avoir le « rouge » (c’était très très rouge), l’appareil photo fait ce qu’il peut et je pense que ça donne un bel effet une fois un peu modifié mais pas trop.
Maintenant, les dauphins.
À nouveau: on est 30-50 bateaux comme ceux-ci:
Avec des gars comme celui-ci:
Et on est tous à peu près au même endroit sur la mer…
Jusqu’au moment……….
Et là RRRRRRRRRRRRRRRRRRR tous les moteurs se mettent au fond pour suivre les dauphins:
(un peu dommage, je n’avais pas de filtre polarisant sur cet objectif alors les reflets sur l’eau sont très omniprésents et les photos ont toutes le ciel gris: c’était parce qu’il faisait juste trop clair. Mais bon. En personne, c’était bien 🙂 ).
Ça a été comme ça, environ 20 fois, pendant quoi… 1h30 de temps?
C’était « bien », et ils font pas de mal aux dauphins, et si les dauphins n’aimaient pas ça, il me semble qu’ils ne viendraient pas TOUS LES JOURS à la même heure, incluant les jours où le tourisme est au top, donc ça nous rassure un peu.
Il y a un hôtel sur la plage à un endroit où ils font des spectacles de dauphins, ils ont un bassin et des dauphins en captivité….. ça: NON MERCI.
Bon, c’était pas mal, mais j’ai trouvé ça « bizarre » comme excursion.
Dauphins (moteurs dans le fond)… dauphins, moteurs dans le fond… dauphins, moteurs dans le fond…
Pour 5,50$ par personne, on a vu des dauphins sauter et on a aidé des gens d’ici à se nourrir probablement. C’était beau, oui, on se sent plus « près d’eux » mais j’ai toujours un petit feeling bizarre dans des trucs touristiques.
Retour en scooter… zooooooooooom
Suivi du déjeuner, et d’une longue sieste pour récupérer un peu.
Ensuite un délicieux Okky Jelly Drink (on n’a plus grand chose à manger) acheté à l’épicerie.
En route vers Munduk. 25km, donc environ 1h30. Ça monte tout le temps à partir de Lovina.
Munduk, c’est ici dans Bali. C’est très montagneux.
On en a profité pour s’arrêter à un petit Warung en chemin et manger. On a la mauvaise habitude de toujours partir vers midi.
Aditya Homestay (ou Adytia, pas clair), à 2 pas de la rue principale. Bon, il y a juste ça la rue principale, donc c’est normal 🙂
Bel établissement, super accueil. Ketut nous laisse, nous informe qu’il peut être notre chauffeur après si on veut, il aimerait ben ça, ça lui donne du travail.
Très bel endroit, pas d’air climatisé mais un ventilateur (c’est ok).
Propre, en ordre.
Et qui nous souhaite la bienvenue? C’est Miki!
Le chien le plus fluffy que je connaisse. Il aime se faire flatter, mais il est pas sûr. Il approche mais pas trop. Et qu’est-ce qu’ils lui donnent à manger (entre autre): la même chose qu’ils mangent ici. Du riz!
Notre chambre donne directement sur de beaux reliefs.
Ici on peut manger tranquilo, sinon il y a un autre endroit couvert.
À 30$ la nuit, ayoye hein.
C’est très beau ici, mais il y a un hic:
Vu qu’on est HAUT, on entend vraiment TRÈS FORT (encore une fois, voir quand on était à Kintamani) les scooters et les motos constamment. J’imagine que le bruit monte.
Les coqs aussi, qui chantent le matin.
Non, pas le matin… TOUTE LA JOURNÉE ET LA NUIT.
Il y a aussi des criquets BOOSTÉS AUX HORMONES DE CROISSANCES ET À L’EPO. Je pensais que c’était de la machinerie, des pompes quelconques. Non! Des criquets gigantesques!
On ne peut pas les voir, mais on les entend très bien! Et j’imagine que les criquets n’ont pas d’oreilles, sinon de toute façon c’est sûr qu’ils sont sourds!
C’est un mélange entre… Sarah dit une corde à linge en métal rouillée que tu tires (et là c’est moi qui ajoute les derniers détails) à travers des rouages multiples – rouillés eux aussi – constamment, toute la journée. Et la rouille ne se défait pas, elle est continuelle. On ajoute maintenant un courant électrique élevé et de l’humidité ambiante à 100% pour que ça grésille bien.
Oui, c’est intense. J’ai l’ouïe sensible, oui. Mais c’est intense. HIGH INTENSITY.
Je vous promet une vidéo (avec le son) demain (je triche, j’écris ceci et on est « demain »).
Reste que contrairement aux motos, je pense que je peux très bien dormir avec ce bruit puisqu’il est constant. On va fermer les fenêtres, et espérer que le matin c’est pas trop mal.
On a marché sur la rue principale, Sarah dit qu’elle pense avoir lu que ça a été colonisé par les Néerlandais/Pays-Bas et que c’est pour ça qu’ici les maisons sont fermées, pas comme tous les temples, maisons ouvertes qu’on a vu jusqu’à maintenant.
C’est clair qu’il y a une histoire autour de ces statues. Malheureusement nous n’avons pas de guide pour nous l’expliquer.
Nous avons marché environ 3km, visité le « principal » du village.
Rien à voir vraiment en fait, tout ce qu’il y a a voir c’est en trekking.
Malgré tout ça, nous avons croisé ce panneau qui dit: attention, traverse de GÉANT YÉTI qui tient trop fort par le bras une adolescente. C’est drôle parce qu’ici il n’y a pas de signalisation du tout, mais quand il y en a: watch out (ou comme dirait feu mon patron chez CGI: watch house).
Le soir on a visité (recommandation Tripadvisor) un petit Warung très sympathique en bas d’environ 80 marches de hauteurs inégales (partout ici elles sont inégales de toute façon).
Ils avaient (recommandation) le meilleur jus de fraises.
Et c’était officiellement le meilleur jour tous les temps.
Bon, pas tant que ça, faut pas exagérer.
Mais c’était très bon et très familial. Un couple prenait un cours de cuisine, c’est très courant ici.
La nourriture est tellement bonne ici, je comprends bien. On se tanne à un moment donné, mais ils sont vraiment bons cooks, j’ai vraiment l’impression que tous les cooks ici (des femmes principalement je dirais) sont capable de faire n’importe quel plat. Lentement, et ça sent bon, et c’est bon et frais.
Je croise mes doigts mais je n’ai pas été malade, ni d’inconfort quelconque et je n’ai pas fait attention du tout, je me suis bourré de jus de fruits tous les jours, de légumes frais, de n’importe quoi!
Et je rappelle que l’eau ici n’est pas potable, donc ils font clairement attention quelque part.
Pour dessert j’ai eu des dadar gulung, des crêpes collantes (comme dans les restos éthiopiens mais sucrées) bourrées et coconut et de sucre brun. C’était bon, mais beaucoup trop! Encore une fois, c’est préparé parfaitement.
Dodo, demain on va aller se farcir un p’tit trek, c’est LA chose à faire ici. Sarah se couche de bonne heure, moi je niaise à essayer d’envoyer mes photos et jouer au Nintendo DS.
Voici ce qui nous guette la nuit dans la chambre…
Pour 30$, c’est vraiment du vol (mais ce sont nous les voleurs). C’est presque gênant, les gens sont vraiment gentils. On sait qu’ils ont pas beaucoup de touristes et tout, mais comme être humain je suis vraiment gêné. Quelle inégalité.