Ce matin, course.
J’ouvre la fenêtre, j’entendais de drôle de bruits. Ah c’est bien de la pluie. Je pensais que ça débuterait plus tard, mais non.
Bon. Je ne sais pas à quel moment j’ai décidé de briser la glace et d’y aller, mais j’y suis allé, c’est ce qui compte 🙂 J’ai fermé la porte, habillé de mes shorts, un t-shirt à manches courtes et un t-shirt à manches longues, passeport, téléphone, argent, cartes, casquette, montre, musique… Direction, le parc Gorky.
Je descends les marches de l’appartement, je vois les deux chats qui sont nourris par la voisine entre les deux fenêtres. Ils me regardent en se disant: « yé fou cr*** ». Eh oui, en plus de parler le français, l’anglais, un peu l’espagnol, je parle le chat…
J’avais regardé le chemin d’avance. Je sors, pas de garde de sécurité près de la banque. 4 gars en complet l’autre côté de la rue qui m’auraient peut-être regardé avec un drôle de regard mais qui ne m’ont pas vu.
Je coupe une voiture par la traverse piétonnière (ici, on coupe toujours une voiture quand on traverse). Puis une autre.
Je pars à courir. 20m plus loin, je m’arrête, j’attends que le feu de circulation change.
Je continue… Je traverse le premier pont en essayant de ne pas bousculer personne.
J’arrive à l’autre coin de rue, j’attends la lumière. Je traverse.
L’autre lumière, je traverse.
Je cours… 20m plus loin, oups, non pas ici, je ne pourrai pas traverser plus loin.
Reviens sur mes pas… attends la lumière.
Bref, ça a été comme ça longtemps. Ici, c’est pratiquement impossible (disons: dangereux) de traverser ailleurs qu’aux lignes blanches (le « zèbre » comme l’appelle Véronika). Je n’ai pas encore osé le faire une fois depuis le début…! C’est aussi parce que si un policier te voit, ben… on sait pas trop, il va peut-être demander de voir ton passeport.
J’arrive au parc Gorky… Et là, plus de voiture, plus personne en fait… J’ai couru pas mal, ça m’a fait du bien de sortir même s’il pleuvait. J’ai fait une bonne partie du parc, mais pas au complet. Voici mon chemin:
Voici les belles choses pendant ma randonnée:
J’ai pas trop compris cette affiche… en fait, si, parce que c’est écrit en anglais, ça dit que c’est « à pic ». Mais… pas vraiment en fait.
En skateboard, peut-être. En rollerblades, ok. Mais à pied, ou en voiture? non!
Bon… je voulais juste le partager… 🙂
Vous voyez les feuilles? C’est à cause du vent. Et à 8h30 environ ce matin, il y avait des gens qui nettoyaient le parc et qui enlevaient les feuilles… Pendant que ça soufflait à 30km/h et qu’il pleuvait, oui. Même logique qu’à Montréal 🙂
Ah et des machines qui nettoyaient les rues avec de l’eau aussi.
Ici c’était bien, en « petites roches rouges ». Beau paysage.
Des cadenas… Des mariages ont dû passer par ici.
Puis, chemin inverse, retour vers l’appartement. Ici, les fameux arbres à cadenas et une personne avec un parapluie, à travers les anneaux (qui symbolisent peut-être le mariage?)
Fiou, ça m’a fait du bien. 16km au total finalement, plus que je ne voulais faire, mais il me semble que ça allait bien. J’en ai profité pour me « blaster » de la musique forte dans les oreilles pour oublier un peu le temps maussade.
De retour à la maison, j’avais clairement indiqué à papa que les cathédrales, j’étais tanné de les voir. J’ai pour mon dire qu’à un moment donné, si ça t’intéresse pas, ben… tu n’y vas pas au lieu d’y aller à reculons, mais je suis content qu’il y aille seul quand même. Ça nous donne un petit moment sans l’un et l’autre. Il est donc parti seul visiter la grosse cathédrale pleine de couleurs. Voici le récit qu’il m’a fait et quelques photos de son iPhone…
Ici, ça représente Basile le Bienheureux et une maquette de la cathédrale. C’est concept!
Quelques photos de l’intérieur des « coupolles? » de la cathédrale:
Puis, une vue sur le début de la place rouge (qui est présentement assiégée par les militaires pour les spectacles), on voit ici les tentes des divers corps militaires musiciens. L’histoire ne dit pas s’ils y dorment ou pas, mais ils pratiquent des fois.
À gauche au fond sur cette photo, c’est le pont qu’on traverse le soir pour revenir à l’appart qui est tout près.
Ensuite, il a vu un petit spectacle avec de jeunes adultes et enfants sur chevaux…
Parait que c’était pas mal bon, les jeunes semblaient expérimentés.
C’est à ce moment que j’ai quitté l’appartement pour venir le rejoindre après avoir dormi un bon 2h. Avant d’arriver à l’entrée de la place des spectacles, j’ai rencontré une mariée qui avait clairement mal choisi sa date vu la météo.
J’ai ensuite passé par un détecteur de métal et deux hommes qui m’ont dit d’ouvrir mon sac (mais je n’ai pas compris… mais le langage corporel a pris le dessus). Puis rejoint papa, et on est ressorti.
Mon beau parapluie à 20$ made in China a décidé de rendre l’âme, je ne sais pas trop pourquoi. Un coup de vent de trop. Il aura survécu 4 jours, presque un miracle finalement. J’aurais dû acheter celui made in Russia. Je l’ai donc foutu aux poubelles…
On a marché un bon 40-60 minutes incluant les traverses pour piétons pour se rendre au musée Tretsyakov. C’est un industriel collectionneur d’art qui a sa galerie (mais il est mort depuis longtemps).
D’après Wikipedia: le musée possède l’une des plus importantes collections au monde : plus de 140 000 pièces de collection, dont 15 000 tableaux, la majorité œuvres d’artistes russes, 4 500 icônes et sculptures, et une centaine de milliers de dessins et divers documents graphiques.
On passe donc au détecteur de métal, encore. J’ouvre encore mon sac pour montrer que je suis bel et bien un touriste.
On n’avait pas le droit de prendre de photos sans vignette à 8$ dans le musée. J’ai pris quelques clichés, je ne pense pas que ça va déranger grand monde.
C’était principalement des portraits, quelques paysages. Plusieurs explications des tableaux, mais ce n’est pas venu me chercher vraiment.
C’est bien organisé par contre, en ordre chronologique! Ahhhh ce Tretyakov.
En bas il y avait tout plein de trucs religieux, alors je suis passé ben vite.
Puis, on est retourné au petit restaurant végétarien d’il y a deux jours où j’ai mangé un succulent steak!
…
Un steak de tofu, bien sûr! Et un strudel aux bananes pour dessert.
La serveuse avait oublié mon dessert et j’ai attendu environ 30 minutes sans savoir si c’était culturel d’apporter le dessert pour tard ou pas. Elle s’est excusée mille fois (3 fois en fait), elle a même enlevé 10-15% de la facture. Mais c’était vraiment pas nécessaire. J’ai comblé la balance avec un pourboire 2 fois plus gros.
D’ailleurs, c’est pas clair si on doit laisser du pourboire, mais une petite recherche sur Internet me dit que c’est bien, alors on a commencé à le faire.
On a pas mal fait le tour de ce qu’on pouvait visiter aujourd’hui, alors retour à l’appartement en passant pas la boulangerie.
Boulangerie « Paul » où tout est affiché en français d’abord. J’ai commandé 2 croissants aux amandes:
« Dva… croissants aux amandes ».
Et là il me pointe des croissants aux noisettes. Puis ne comprend plus rien, etc. et avait ben ben hâte qu’on s’en aille. Bon. C’est la vie. C’est pas parce que c’est écrit en français, qu’ils comprennent.
Notre journée est pas mal terminée..!
Bon, reste demain, papa va visiter un couvent (non merci pour moi), puis on va probablement aller voir un autre truc ensemble. Pendant ce temps, je vais peut-être me reposer un peu plus qu’à l’habitude, aller courir un peu s’il ne pleut pas (peu probable, on annonce encore 20mm), faire du lavage, des trucs de base quoi… Peut-être acheter quelques souvenirs.
J’ai eu des nouvelles des « greeters » de St. Pétersbourg (Санкт Петерсбрг en russe.. c’est drôle, j’ai mis mon clavier en russe, j’ai tappé les lettres comme si je l’écrivais en anglais et ça a presque sorti parfaitement).
Olga, la personne qui s’occupe de ce nouveau service (il existe depuis un bout à Moscou mais récemment seulement à St. Pétersbourg) nous a trouvé une guide qui parle français, elle s’appelle Anna, elle est étudiante à l’université de la culture et des arts. Elle parle français, anglais et un peu d’español, je pense qu’on va bien s’entendre! On arrive samedi soir, elle est disponible seulement lundi mais ça risque d’être pratique tout de même…
Est-ce qu’on a un service du genre à Montréal? En tout cas, c’est vraiment le fun de rencontrer des gens qui font ça et bénévolement en plus…! Je devrais peut-être partir ça… « Philippe vous montre la rive-sud ».
Пока!
Commentaires
4 réponses à “Moscou – Jour 7”
Je t’engage!
Câlice…Y va tu faire beau une journée?
Salut Phil,
J’adore ton idée de lancer un « Greeters » à Montréal. Nous aussi on a des cathédrales, des églises et des centres communautaires. On a même des couvents!
Tu pourrais les faire visiter aux touristes!?!?!?
Bon, juste pour toi cher beauf.
Si tu aimes le soleil frappe des mains!
Si tu aimes le soleil frappe des mains!
Si tu aimes le soleil, le printemps qui se réveille, si tu aimes le soleil frappe des mains!
Si ça, ça ne ramène pas le beau temps, rien n’y fera!
Cheers,
Dan
Salut Daniel et Philippe
Moi aussi ça m’intrigue ce qui s’est passé pour que vous perdiez les services de Véronika, peut-on savoir???
En passant Philippe, je suis très impressionné par ta passion pour la course. Quelle forme splendide, bravo beaucoup beaucoup beaucoup de fois et bravo encore, je t’admire.
Claude de Contrecoeur
Bonjour Philippe et Daniel,
Je vous suis religieusement (lire: quotidiennement) sur ton blog.
Je ne savais pas que Daniel était aussi religieux…; nous le sommes touristiquement plus en voyage (c’est l’architecture et la déco qui nous intéressent…).
J’aime bien ton humour, Philippe et je n’en reviens pas de ta persévérance dans la course, même sous la pluie.
Je vous souhaite un revirement de météo: du SOLEIL!!!
J’ai très hâte de voir les photos de St-Petersburg et de savoir si Anna va être aussi bien que Veronika…
Salutations et belle continuité dans votre aventure.
Marielle