On s’est levé à 4h du matin, pas beaucoup dormi (tout le monde).
Anxieux de constater si les vêtements sont secs, c’est presque une réussite.
Je prends une douche chaude, la dernière d’ici 4 jours (notre dernière
nuit sera dans une auberge).
Christian nous a préparé des œufs brouillés, très bon. On mange en
vitesse des fruits et du pain, l’autobus arrive à 5h.
On a pris un autobus qui devait prendre 3h mais qui en a pris 2. Notre
guide nous a dit que le conducteur se prenait pour schumaker (désolé
pour l’orthographe) dans les courbes « au ras » le précipice, fallait
pas trop regarder.
L’autobus était très mal isolé, le conducteur en avant et son associé
avaient des couvertures sur les genoux. Nous, on gelait.
On arrive à Mollepata, on mange un petit déjeuner rapidos.
On voit ensuite notre transport pour 20 minutes (nous autre, le stock,
la nourriture, les bagages.
On est embarqué dans la boîte d’un camion et tout le monde s’est assis
où il a pu, pas facile. Les locaux s’accrochaient à la boîte. C’était
quelque chose à voir et à vivre.
Le trek a donc débuté après, 15 minutes de montées assez escarpées
puis de la marche sur finalement 16 km, des montées, des vallons, etc.
De superbes paysages à couper le souffle.
D’ailleurs, notre souffle va bien, on se sent comme à la maison.
Deux chevaux nos suivent en urgence, au cas. On a vu beaucoup de
cheveux sur le chemin en sens inverse, ils ont un peu peur de nous.
Les chiens aussi d’ailleurs, malgré la générosité de ma mère qui a
sacrifié sa collation pour un chien.
Christian a eu besoin d’utiliser les buissons pour une urgence code 2.
Du sérieux.
Il sort de là avec on sait pas quoi mais des épines et des chardons,
le guide s’est un peu foutu de sa gueule… Beau moment familial.
On arrive au dîner, super bon.
Guacamole, soupe de courges, poisson frit, brocolis en sauce moutarde,
choux fleurs panés, salade de légumes, patates, riz, je pense que
c’est notre meilleur repas.
Je me suis pris un coca cola pour nettoyer tout ça dans mon estomac.
On continue à marcher, relativement simple sur 8-10km.
On arrive à Soraypampa. Je ne savais pas que c’était notre campement,
c’était une belle surprise parce que mon cou me faisait souffrir
depuis un moment. Le même mal que quand je cours trop longtemps ou
vélo…
Faut dire que je traîne ma caméra de 200 livres avec 2 objectifs et
des piles d’extra…
Bon. Côté température et vêtements, c’était soit trop chaud ou trop
froid. Demain au lieu de trainer mes deux manteaux j’irai en
multicouches même si c’est les journée la plus froide.
Je me suis acheté une tuque doublée qui est super chaude et qui me va
à merveille…
Donc le campement…
Le luxe, j’en reviens pas.
Nos tentes sont sous un gros abri coupe vent… Les sleeping bags
qu’on a loués sont super chauds, il y a même une couverture de laine
dans la tente d’extra. C’est quelque chose. C’est impossible qu’on
gèle même s’il fait vraiment froid dehors… J’écris ces lignes dans
un abri où on prend un thé et popcorn, j’ai genre 5 couches de
vêtements pour le torse (ou le chest, comme vous voulez) et mes
doigts sont gelés. Mais je suis heureux.
On est heureux.
Café, chocolat chaud, biscuits…
On a vu la montagne Salkantay où on ira demain à 4650m (mais elle est
plus haute que ça, mais toute enneigée, etc). C’est vraiment très beau
comme chemin.
Parait que c’est pas chaud.
J’ai tout préparé mon stock pour demain, un peu plus léger…
A la nuit 3 il va y avoir de l’électricité, ça peut être pratique pour
charger mes cossins.
À la nuit 4 on est dans une auberge chauffée, eau chaude, électricité…
J’espère bien dormir et pas geler demain!
Demain c’est 800m de montée, après on descend vers un nouveau
campement. 20km total. J’endure déjà plus ou moins mes souliers.
Le chef et son assistante qui emballent nos bagages.
Dans le camion bondé de gens, la fille à la casquette c’est Juana, l’assistante chef.
Oui, c’est un poulet qu’il rapporte pour diner.
Maman, notre guide Eddy, les chevaux d’urgence et le fermier qui s’occupe des chevaux.
