Machu Picchu: les photos d’aujourd’hui sont en haute-définition, vous pouvez cliquer sur les photos et ensuite « zoomer »/recliquer pour voir les détails au loin, c’est assez impressionnant.
Juste pour être sûr de ne pas me faire voler mes photos par n’importe qui, une petite notice…
©2013 Philippe April. Images may not be copied, printed or otherwise disseminated without express written permission of Philippe April.
Levé à 4h finalement, déjeuner 4h30.
On a pu prendre le deuxième autobus en ligne, qui est arrivé bizarrement avant le premier… Ça a bien fait rire les guides, on se demandait par où il était passé parce que d’habitude c’est à la queue leu-leu. Les autobus montent les « switchbacks » (les S) pour se rendre à l’entrée du Machu Picchu.
Il y a un hôtel en haut qui a l’air de coûter pas mal cher tout en haut… On a entendu « 900$US la nuit », c’est très probable, mais peut-être exagéré.
Les premiers hikers arrivent en haut tandis qu’on fait la file pour entrer sur site. Il y en a que ça faisait partie de leur forfait/trek, un Québécois de Mascouche m’a dit que ça lui avait pris 35 minutes à monter avec son groupe, mais que ça montait vraiment vraiment à pic, des marches tout le long, etc.
Mettons qu’on n’aurait pas pris l’option, on en avait déjà eu assez des montées… L’option « autobus relax » était OK pour nous 🙂
On arrive dans les premiers sur le site. S’il avait fait beau, on aurait vu le lever du soleil, c’était plutôt couvert, mais ce n’est pas la fin du monde.
C’était tellement tranquille, Eddy nous a amené à un endroit tranquille (à l’abri des autres touristes!) pour nous parler du Machu Picchu. Le site était vide…
À droite sur la photo, Huayna Picchu (ou Wayne Picchu), la montagne qui donne supposément une vue vraiment impressionnante sur le Machu Picchu.
Limitée à 400 touristes par jour (le site du Machu Picchu est limité à 2500 si je me souviens bien), la montée semble… à pic pas mal. On a réservé il y a plusieurs mois déjà, notre entrée est à 11h.
Après nous avoir expliqué les croyances, l’agriculture, l’histoire finalement, on a marché pour voir les différents endroits du site. Et on en a profité pour prendre plusieurs photos (ou faire prendre) de nous pour se souvenir de tout ça 🙂
Quelques photos dont certaines à couper le souffle…
Dans la demeure du prêtre, les pierres sont toutes droites et alignées, parfaites. En contraste avec les autres demeures où le travail est fait un petit plus rapidement. En tout cas, sur place, on voyait la différence, mais c’est tout de même à couper le souffle ce qui a pu être fait…
Tout tient sans mortier et a survécu à El Niño et plein d’autres événements météorologiques…
Prêtre:
Pas-prêtre
On voit bien la différence, mais wow…
Les yeux attentifs auront remarqué la présence du bras de François sur la dernière photo sur la droite, un français très sympathique de Paris qui faisait le voyage express (10 jours je crois?) avec son ami Guillaume. Il pensait faire partie de la photo mais c’est finalement raté!!! 🙂
De plus haut, on avait une super vue sur le pont métallique sur lequel on a marché avant d’arriver à Aguas Calientes. Il fallait marcher sur des « tôles » de métal semi vissées pour le traverser (ou marcher sur les bouts de bois perpendiculaires aux rails, mais c’était un peu risqué, surtout si le train passait). Une chance, il y avait un garde-corps d’un côté pour se tenir!
Partout sur le site, des lamas ou des alpagas un peu partout (j’arrive pas encore à faire la différence facilement).
Certains prenaient la pose, probablement pour leur future photo de profil facebook.
Tanné de voir des visiteurs, un petit bâillement…
Des miroirs d’eau, pour qu’ils puissent observer (pas les lamas, les incas…!) le ciel… Malheureusement ma photo est vraiment médiocre, j’aurais pu au moins montrer que ça reflétait vraiment… Un petit film d’eau reste en permanence au dessus (bon, j’imagine que quelqu’un vient les remplir s’il ne pleut pas).
Certaines constructions ont été réparées à l’aide de morceaux de bois. Notre guide nous explique que c’est un président à un moment donné qui a ordonné de réparer le site avec les moyens du bord… Parce que c’est pas mal tout le bois qu’on trouve, les incas n’en utilisaient pas…
La Incas croyaient beaucoup en mère nature (Pachamama) et étaient des écologistes à la base. Ils utilisaient les matériaux disponibles sur place au lieu de les transporter. Tout ce qui se trouve sur le site du Machu Picchu a pratiquement été taillé sur place, poli, etc.
Ici, c’est la câve sous le temple du soleil…
On note que tout est bien imbriqué…
Les constructions ne sont pas tout à fait « carrées ». Les murs ne sont pas … hmm… perpendiculaires au plancher. Il y a toujours un certain angle, ce qui fait que si on allongeait les murs à l’infini en construisant, ils se toucheraient finalement au sommet (un peu comme une pyramide).
Le but (je ne suis ni ingénieur, ni architecte, je suis juste une secrétaire en informatique…) c’est que si tout est symétrique, chaque mur s’appuie sur les autres pour se soutenir… En tout cas, ça semble bien tenir.
Quelques photos-souvenirs…
Un peu de pluie… Protéger mon appareil photo avec mon poncho… Maman, ouvre tes yeux sur les photos…!
Ensuite, on va en bas où il y a l’accueil du Machu Picchu (et les seules toilettes).
Eddy me demande de remplir une fiche d’évaluation pour le trek et lui, etc. On lui a donné un peu d’argent, une accolade et on s’est dit au revoir.
…
On se dirige maintenant vers le Huayna Picchu, la montagne qu’on va monter pour le super point de vue.
Un petit arbre à Coca pour documenter un peu ce qu’on a bu tout le temps du voyage en tisane:
Puis la carte du site:
Ça commence par une petite descente (on voit le monde revenir…. dont plusieurs *soupirent* et disent « ouah »).
Ça monte, ça monte, ça monte, on rencontre des gens qui en reviennent qu’il faut laisser passer, il faut passer devant eux, laisser passer, monter avant eux, etc.
Mon cardio était au MAX. J’arrivais à peine à parler. J’ai jamais été fort dans les marches.
Ça monte, ça monte… On voit de superbes vues du Machu Picchu déjà…
Il y a un gars qui tente de monter, par ce qui est la… descente… On s’entend, c’est pas mal à pic.
On voit maman et « matante » Renée-Jeanne sur le palier « où on pense qu’on est rendu en haut et que c’est pas vrai ».
Et tout le monde arrive en haut…
En haut complètement, plusieurs rochers… C’est un peu difficile de se déplacer d’un rocher à l’autre, Christian saute sur le deuxième rocher.
« CHRISTIAN CARON DESCENDS DE LÀ »
« PHILIPPE, NON! »
C’est Renée-Jeanne, elle avait peur pour nous, elle avait peur qu’on tombe dans le vide. Bon, c’est sûr que c’est bel et bien le vide qu’il y avait si on reculait trop, mais bon… On avait l’équilibre, ça allait… Pas 100%, mais bon… C’était un risque planifié.
Quelques photos, en premier un peu nuageux… Puis ça s’est dégagé:
On commence ensuite la descente, maman soigne un petit bobo, je trouvais que ça faisait une belle photo.
Et hop, on descend… Belles vues…
…
Après le retour en bas, on attend pour l’autobus… J’achète deux crèmes molles pas très bonnes, maman donne la sienne au chien. Les chauffeurs d’autobus rient.
De retour à aguas Calientes, on arrive à l’hôtel. La réception de l’hôtel nous dit : votre guide a appelé, il vient vous rejoindre ici, ne prenez pas vos sacs tout de suite… Ok, il est tôt, c’est toute une surprise, on s’est dit que c’était bien de pouvoir le revoir avant de partir, le train était dans genre 2h30.
Il arrive tout souriant… Il nous demande si notre visite et Huayna Picchu était bien…
Ensuite il me dit: écoute Philippe, j’ai une mauvaise nouvelle… Il y a eu un glissement de terrain et le train a été beaucoup affecté, il n’y à plus de train et on ne sais pas quand ça va repartir. On va avoir des nouvelles à 17h30.
Bon… On est allé manger de la pizza, pas chère juste pour se mettre quelque chose dans le ventre.
On revient à l’hôtel. Eddy nous dit que les nouvelles sont pas mieux, le train a supposément pas vu la route à temps et la locomotive est endommagée.
Ça sonne pas bien.
Solutions? Pas beaucoup.
Aguas Calientes et le site du Machu Picchu sont entourés de montagnes où il n’y a aucun tunnel. Pas de route. Seule façon d’y entrer à part l’hélicoptère j’imagine, c’est par train. Il est quand même cher (pour ici) et c’est un monopole. Il nous dit que la société de trains aura probablement une solution bientôt, mais peut-être pas pour lui/les locaux.
Hier on avait marché de « hidroelectrica » (une centrale hydroélectrique) vers Aguas Calientes parce que c’était 2h30 à marcher et ça nous tentait pas d’attendre le train et rien faire.
J’avais demandé à Eddy avant d’aller manger s’il y avait des autobus encore là-bas, il avait dit que oui.
Le hic c’est que là on a tous nos bagages pour le trek à traîner si on veut y retourner à pied, la seule option rapide dont on est sûr de l’efficacité. Il me dit « les anglais sont déjà en route » (c’est le groupe de gens avec l’autre guide de la même compagnie).
On s’est déguise en porteurs, je sais pas combien de kilos on avait sur le dos mais c’était beaucoup.
On a marché jusqu’à hidroelectrica, 1h45 que ça nous a pris parce qu’on marchait vite en …
Eddy était avec nous, il a porté un de nos sacs, ma mère en avait moins à trainer.
Christian était en feu, devant. Comme d’habitude finalement…!
On s’est rendu à hidroelectrica (la photo est à l’arrivée). Il y avait plein de taxis nous offrant d’embarquer…
« No… tenemos un guía » que dis-je… Ils partent à rire. Bon…
Eddy nous dit « allez venez! ».
On embarque dans la petite van. On était 18.
C’est le genre de van où on est pas confortable déjà, et là on était probablement 3-4 de plus que « confortable ».
Je pensais qu’on allait avoir pour 1-2h de route max.
Après un bout, Eddy me dit: ouais, c’est plutôt comme 5h.
…
On s’embarque dans ce qui a paru comme étant 500 ou 1000 switchbacks « S » à flan de montagne, dans le noir. Des fois fallait reculer et laisser passer un autre autobus…
Tout ça sous la musique de « More and more and more, I don’t know where we’re going to » des années 90…
Pitié.
En arrivant à « on sait plus trop où », on nous demande de débarquer, qu’on doit changer d’autobus.
On voit les bagages voler du toit (parce que nos bagages étaient sur le toit..) de la petite van vers une van un peu plus grande (mais pas plus confortable).
Et on repart.
Musique: dans le tapis. Forte… Trop forte. TOUJOURS LA MÊME MUSIQUE.
Un moment on a eu droit à un « stand-up comic » enregistré, on comprenait rien.
Après, musique « Soft Rock Soul » Perú.
Pitié.
J’avais mal au coeur… à cause de la route… Les switchbacks, la route pas belle, l’odeur du maudit semi-remorque Mitsubishi qui brûlait de l’huile devant nous sur 10km (et on s’entend, 10km, ça prend environ 30-45 minutes dans les switchbacks). J’exagère à peine.
C’était le pire moment. J’avais mal au coeur, je ne sais pas si c’est parce que j’avais faim (probablement) mais de toute façon, j’aurais rien avalé.
J’avais une jambe dans les airs (car assis à l’endroit où il y a la roue arrière), collé sur ma mère qui se levait à tout bout de champ parce qu’elle avait mal dans les jambes.
J’arrivais pas à dormir et j’étais crevé.
Je regarde le GPS… ça fait 4-5h qu’on roule… pas proche d’arriver, on ARRIVE à Ollantaytambo, qui est à genre 2h de route…!!!
J’ai branché mes écouteurs dans mon téléphone et j’ai mis ça dans le tapis…
Ça faisait du bien de déjà juste pu entendre la maudite toune AI AIE AIE AIE AIE AIE AIE AIE AIE AIE… Sur un air de Cumbia ou je ne sais plus trop quoi.
Ou pire: Chetos y Cumbieros…
J’ai mal au coeur juste à entendre la toune maintenant…
Après SEPT HEURES on est enfin à la plaza San Francisco, il était minuit.
On prend nos sacs, je serre la main à Eddy, j’aurais aimé mieux qu’on se quitte d’une façon plus agréable… On était tous crevé, on a juste pris nos sacs et on a marché jusqu’à notre hôtel le plus rapidement possible.
Fiou, quelle journée! Au moins on était de retour à Cusco.
Demain on passe une journée complète dans la ville, ça risque d’être pas mal plus relaxe comme journée 🙂