(étant donné que je suis de retour, je vais essayer de faire concorder un peu de texte avec les photos… et les photos de nourriture, c’est pour documenter un peu ce qu’on mangeait, je sais que ce n’est pas toujours 100% artistique… 🙂 ).
Pas trop dormi finalement pour ma part, je sais pas pourquoi mais j’ai eu un gros mal de tête et j’ai eu les pieds super froids. J’ai dû dormir un peu mais tsé, on se couche à 19h30. Je dors jamais autant chez nous alors peut-être qu’il était minuit quand je me suis réveillé au frette, après je pouvais plus dormir, je tournais, tournais, tournais.
À 3h45, le téléphone de Renée-Jeanne a sonné, c’était le réveil matin mais…. D’hier. On la niaise un peu avec ça, elle se sent mal mais c’est tellement pas grave! Comme si tout le monde dormait… On faisait tous semblant.
Le vrai réveil était pour 4h45. On sort à 5h30 de la tente pour déjeuner.
J’ai essayé d’aller aux toilettes. C’est le gros luxe, une toilette standard! Mais pas de siège. Comme d’habitude. Pas de siège, ça prend des bons quadriceps. J’ai jamais été fort dans les squats. Fait que…….. Bon…
Le matin, au lieu de demander « ça va? » on se préoccupait parfois de « nos envies ». Quand on retourne à la base, ben des fois les besoins primaires prennent le dessus 😉
On a eu une idée pour palier le manque de siège de toilettes… On pensait se promener au Pérou avec un siège de toilette comme collier et dire au monde qu’au Québec, c’est la mode et c’est avec ça qu’on se promène partout. Finalement, peut-être que c’est l’altitude qui nous donne des idées bizarres.
Déjeuner délicieux…! Des crêpes, des fruits avec une sauce sucrée, du gruau chaud à la cannelle, un petit caramel sur les crêpes. Meilleur repas qu’à la maison souvent. C’est bon des mini-wheats, mais…
À 6h30, on part. Aujourd’hui : multi couches pour les vêtements. Hier il faisait beaucoup trop chaud et traîner les manteaux c’est vraiment lourd.
Ci-bas, c’est une photo de Juana, Jorge et Edwin (Eddy) qui montent devant nous. Ils doivent faire le même chemin que nous ET nous préparer un lunch et un souper. Finalement, nous dépasser deux fois.
Le problème par contre, c’est que la température passe de -5 (ressenti) à +30, alors il faut avoir une bonne gamme de vêtements pour toujours être presque confortable.
En gros durant la journée, on a monté pendant un gros 3h assez à pic et en altitude, c’était difficile mais super beau. On a croisé des chevaux, des vaches, plusieurs animaux de ferme.
Près du sommet, quand on en avait pas mal plus qu’assez, c’était vraiment difficile mais il fallait continuer.
Renée-Jeanne: fallait pas qu’elle arrête, sinon elle disait qu’elle ne repartirait pas.
Christian avait des étourdissements, il a frappé un mur. Il prenait des petites pauses.
Moi, j’étais ok côté mental mais les cuisses n’étaient pas tout à fait au rendez-vous, je pense que je les avais laissées au camping. La respiration était difficile (mais comme tout le monde). Pas difficile comme « manque d’air » mais difficile vu que ça montait tout le temps, toujours essoufflés finalement. Oui on manquait d’air, mais c’était pas comme « je vais m’évanouir » ou « j’hyper-ventile », c’était juste… essoufflant.
Pis maman ben… Elle était toujours derrière à son rythme, lentement. Mais sûrement, comme on dit.
Finalement on se fait dépasser par maman, sur le cheval d’urgence, sourire fendu jusqu’aux oreilles… C’est le guide qui lui a proposé de faire la dernière montée sur le cheval, elle était pas mal contente. Elle dit que c’était pas mal plus facile… 🙂
On arrive en haut, maman descend un peu nous faire un « high five ».
En haut c’était pas mal beau, vaste… Froid.
Le plus beau je pense c’était avant d’entamer la grosse montée pour le top, c’était une grande vallée verte avec des animaux, etc. Très beau souvenir.
On a commencé à descendre, c’est là que ça se gâte pour moi.
J’ai des souliers de course de sentier, pas un gros truc lourd. Sauf que là on descend et c’est dans les cailloux, roches, grosses roches, petites roches, jusssss des maudites roches. A quelques reprises mes chevilles ont fait « youpelaille ». La bonne nouvelle c’est que théoriquement je suis en train de renforcer mes chevilles.
La mauvaise c’est qu’au lieu de dévaler les pentes, je suis loin derrière le groupe des fois mais ça va. Chacun vit son propre trek.
Mais la vraie question c’est plutôt: Quand je mets mes chevilles dans mes godasses, est-ce que mes chevilles sont raides, super raides, ou archi raides?
On verra bien, je prends ça un pas à la fois avec le bâton de marche. Là on arrive au campement pour dîner. Mais juste avant, il y a un gros brouillard et je reçois des gouttes de pluie. Jusss au cas, j’enfile mon poncho pour pas que mon sac soit trop humide. Le guide dit qu’il pleut pas. Mais il pleut.
On attend le diner, les cuistots travaillent super forts pour nous et ça sent bon……. J’me prends un petit coca cola, ça fait travailler les intestins, ça m’évitera peut être d’aller faire ça dans la nature avec les chardons, qui sait. Je le prends comme un médicament 🙂
Le dîner c’est entrée de… Rouleau de poulet (légumes pour moi), crème de mais, du riz, bœuf aux légumes, tofu aux légumes pour moi, j’oublie le reste, tout était encore là délicieux.
Ensuite on quitte pour 3h30 de marche… À la pluie. Pas une grosse pluie de fou mais juste assez fatigante, alors j’enfile mon poncho couleur « attention il y a un accident sur la route » et on part.
On descend, descend, descend, descend, descend, bouette, descend, bouette, roches, descend, bouette.
Les chevaux nous dépassent comme d’habitude et maman a faillit tomber dans le précipice mais tout est bien qui finit bien.
On longe la rivière Amazone, la plus longue du monde selon notre guide maintenant avant le Nil, reste à vérifier. On est rendu dans de la végétation un peu comme au Québec quand il fait chaud et humide.
Et il faisait chaud et humide mais chaud comme environ 10 degrés. Des fois 20-25 quand le soleil sortait fort fort.
Dans une descente de bouette de 1 kilomètre au moins, une descente mais une vraie vraie vraie là… Fallait mettre les freins pour vrai, on rencontre deux écolières qui montent. Le guide nous dit que les filles vont à l’école en bas de la côté, ça leur prend une heure au moins matin et soir. Wow. C’est que…. nous on DESCENDAIT, et on avait de la difficulté tellement c’était à pic.
Après plusieurs maux de cou, on arrive dans un village. Je demande au guide si c’est ici qu’on reste, non dit-il.. Trop de monde arrête ici et c’est trop bruyant. Tout le monde ronfle… 🙂
On continue la marche.
Je lui demande s’il est bien traité par la compagnie (Llama Path) de notre trek, il m’explique que oui… Hébergement toujours planifié pour l’équipe, nourriture pour toute l’équipe aussi, BONNE même excellente nourriture (n’oublions pas que c’est toujours sur la go avec du propane). Sacs à dos, manteaux inclus… Ils louent le gars de chevaux et les chevaux (à la même personne donc bien pour la communauté car l’argent reste à la même personne), etc.
Bref, c’est possible de faire le trek pour pas cher, mais les conditions des gens vont être déficientes. Genre pas nourris (ou moins bien) etc. Je pense qu’on a pris la bonne décision.
Pour nous on n’aurait pas pu tomber mieux, c’est une expérience vraiment bien, on est très contents d’être ici.
On descend vers une rivière, pour ensuite remonter une « ostie de côte de fou », puis sur le plat jusqu’au village.
On est seuls.
C’est tranquille. Des poules, des cochons, des chevaux, chiens, canards.
Comme d’habitude, des bacs d’eau chaude nous attendent pour se laver les mains ou ce qu’on veut. Gros luxe.
Notre guide nous a présenté à l’équipe, les deux gars pour les chevaux (père et fils), le cuisinier et son assistante (qui sortent ensemble), moment bien le fun. Ma mère les a invités chez elle s’ils viennent un jour au Québec… Les chances sont faibles mais bon.
Arrivée vers le village.
Dans le petit village, toujours un petit magasin comme d’habitude, juste en face de notre camping.
Christian est plus coquet qu’on le pensait… Même en mode survie, il prenait le temps de se raser, avec son petit miroir…
Je demande à Eddy notre guide s’il aimerait une bière, j’en achète deux. Une grosse (grosseur bouteille de vin) et une plus petite, la Cusqueña. Il était bien content, il a tout partagé avec le groupe.
On est à environ 2800m d’altitude et on prend le thé (moi la bière), tout va bien. Du popcorn salé et des eggrolls au fromage. Ça sent le bois de foyer, notre pièce est éclairée par un flou compacte qui est alimentée par l’énergie solaire.
Demain, déjeuner à 6h45 et on part.
D’après le guide il va faire beaucoup plus chaud, on va marcher en shorts et t-shirt presque toute la journée, 12km. Je vais en profiter pour mettre moins de choses dans mon sac lourd.